Pierre ROSNIANSKY né le 10.7.1944 et décédé le 30.10.2017

C’est avec émotion que je vous fais part du décès brutal de Pierre à GENÈVE, présentant mes condoléances à sa famille : Boris et Georges, ses deux fil et Inna HARAPUCHYK, sa compagne.

Ses amis, auxquels je m’associe, pleurent sa disparition si soudaine.

  • La Divine liturgie des funérailles aura lieu à Genève le 10 novembre 2017 à 10 heures dans la Cathédrale orthodoxe russe à l'adresse suivante : rue R. Toepffer 9, CH-1206 Genève.
    Suivront des « Поминки » vers 14 heures après l'inhumation au cimetière.

  • Une panikhida suivie d'un repas convivial est prévue après la liturgie dominicale du 26 novembre 2017 à l'Église orthodoxe russe des Saints Pantéleimon et Nicolas, rue de Mot 47, B-1040 Bruxelles (Etterbeek).

  • Retracer son histoire en quelques mots n’est pas chose facile
    car il y a tant et tant de choses à dire…

    • Des années d’enfance et de jeunesse dans les camps VITIAZ, par exemple. Enfant unique, il avait trouvé là une bande de copains et copines avec qui il vivait des expériences captivantes d’aventures en groupe qui n’étaient pas antinomiques d’une certaine discipline.

    • Issu d’une lignée de militaires gradés au temps de la Russie blanche, il avait conservé de son éducation un profil droit, un savoir-vivre, une haute idée de la dignité indispensable à tout être humain, une galanterie peu commune vis-à-vis des dames. A ce propos, je dois bien dire que ses yeux du plus pur azur ne laissaient pas ces dernières indifférentes.

    • Je salue en lui l’ami joyeux, facétieux à ses heures, qui nous enchantait de sa voix de ténor en s’accompagnant à la guitare.
      Avant de quitter Bruxelles pour Genève où il avait déjà vécu, il était chef de chœur de l’ensemble choral « Rossa i Nota ». Les choristes Rossa i Nota : Lonick, Yashko, Iliya, Georges, Venceslas, Volodia, Sacha, Vania, Nikita, Alex et Daniel vivent donc en ce moment des instants douloureux.

    • Pieux sans être obtus, il se dévouait pour que reste vivante la mémoire des russes chrétiens orthodoxes, victimes de la guerre civile, venus en Belgique pour trouver refuge et pratiquer leur culte à la « Tourelle », leur église, son église de cœur. (Église St Pantéleimon, St Nicolas - 47, rue de Mol à 1040 à ETTERBEEK).
      Il faisait d’ailleurs aussi partie des descendants des Combattants Russes de Gallipoli.

    • Administrateur actif de la « Fondation pour la préservation du patrimoine russe » sous la Présidence de Nicolas Bieliavsky, il ne niait pas certaines racines ukrainiennes et parlait des peuples en ces termes : « … Les PEUPLES, ce sont eux qui m’intéressent, avec leur sensibilité, leur esprit, leur spiritualité et non la politique, la géostratégie, les simples liens du sang ou les relations commerciales… »
      Ainsi, c’est au nom de la fraternité des peuples qu’il participait à l’animation de soirées culturelles russes, arméniennes, bulgares, tchèques et serbes en Belgique et en Suisse, représentant « SLAWA », une ASBL dont il était membre fondateur.

    • Pétia, c’était l’ami cultivé, pétri d’Histoire, de Littérature, auteur lui-même, poète toujours (comme l’était aussi avant lui, son père, Boris)!

        Il avait publié plusieurs livres, dont à titre d’exemple  :
      • Un recueil de poèmes dont il était l’auteur : « Rosée claire sur Bise noire » ;
      • « Le terrorisme sous STOLYPINE » (complément aux « Mémoires du général Paul Kourloff » où était abordé le thème de l’agonie de la Russie impériale) ;
      • « L`Esprit de la forêt », conte pour petits et grands et autres poésies
        …d’autres ouvrages plus philosophiques également.

      Il traduisait fréquemment des ouvrages littéraires, par exemple ce livre de Mikhaïl Boulgakov : « Molière ou la Cabale des dévots », traduit en collaboration avec François ROCHAIX.

    • Enseignant la langue et la littérature russes à Genève, secrétaire général de la société philosophique « Europa SACRA », il ne se montrait jamais avare de diffuser certaines publications personnelles…

    Vous conviendrez aisément qu’il m’est impossible de répertorier tous les mérites de la vie d’un homme aussi érudit, actif et productif que lui.

    Ce que je voudrais avant tout souligner tiendra en quelques mots : la culture, le savoir et l’intelligence, l’humanisme ne se révèlent vivants que dans le partage. C’est ce que Pierre ROSNIANSKY avait bien compris.

    Rédaction : Anne WUIDAR : wuiwui007 at hotmail.com